C´était en avril 2011, au début du voyage à New York.
Le vol de la compagnie LAN faisait le trajet de Buenos Aires, en Argentine, vers la ville de Santiago, en Chili, en correspondance vers notre dernière destination: la Grande Pomme.
Il y avait un certain moment qu´on attendait avec une grande expectative. C´était celui de l´annonce du commandant de bord que l´avion allait traverser la Cordillère des Andes.
Depuis le hublot on apercevait tout le temps le profil majestueux de la montagne.
Cependant, l´expérience inoubliable a commencé lorsque l´avion survolait la chaîne d´énormes collines.
Le paysage était tout à fait incroyable.
Parsemé de couleurs, le décor était majestueux. On admirait toutes les nuances d´ocre et de vert, et des taches blanches sur les sommets enneigés.
On découvrait des cours d´eau sinueux, entourés des rochers et d´herbe couleur d´émeraude. Tout le monde était fasciné avec le spectacle.
On supposait bien la température et le vent qui s´abattent toujours sur ces paysages isolés.
Chaque passager argentin gardait silence en imaginant pourquoi la traversée de ce territoire à cheval fut une grande épopée.
Ce fut en janvier de l´année 1817 que le célèbre “Ejército de los Andes” y entreprit la croisade militaire la plus audacieuse de l´histoire de l´Argentine. Le général José de San Martín osa franchir la Cordillère des Andes à cheval avec son armée et commencer ainsi la campagne pour la libération et l´indépendance de l´Amérique.
Ce grand personnage, accompagné par ses hommes courageux, traversèrent ces terres pleines de gorges, de chemins escarpés et dangereux, de falaises et de ruisseaux. Une aventure qui nous semble encore impossible.
C´était presque 200 ans après cette prouesse que je regardais de mes yeux les sentiers où passa le héros que l´on connaît comme le “Père de la Nation”
Cela a été un régal, un spectacle tout à fait inoubliable avant d´arriver à Santiago et puis à New York.