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16 avril 2010

Buenos Aires. Cartes pour s´égarer au Centro Cultural Recoleta



Mapa de lata, par Horacio Sanchez Fantino
Je reviens après une courte visite à l´une de mes villes favorites, Buenos Aires, et au Centre Culturel du quartier de La Recoleta.
Hier, mon ami Horacio Sanchez Fantino, un peintre très prestigieux, y présentait son œuvre "Mapas para perderse" (Cartes pour s´égarer). 
Il s´agit d´un travail formidable, une collection étonnante de tableaux consacrés entièrement à la grande capitale et à ses cartes. 
Et Horacio a fait son parcours accompagné par son ami Reynaldo Sietecase, journaliste et écrivain prestigieux.
Le résultat est très beau. L´expo plus un livre. Un véritable hommage à Buenos Aires, fait par deux hommes de Rosario.
Je veux commencer à partager avec vous quelques images et certains passages.
Je suis convaincue que vous aurez adorer.
Sans doute…

Mapa de lata, par Horacio Sanchez Fantino
Cartes pou s´égarer raconte l´histoire d´une recherche. Un homme perdu recherche une femme perdue. Et les deux, prisonniers du désir, parcourent Buenos Aires comme des fantômes infatigables. Plus les amants se rapprochent, plus ils s´éloignent. Voilà le point de départ de l´invention de cette cartographie artistique.
La scène urbaine est l´héroïne involontaires de ces randonnées. L´excuse parfaite pour revisiter l´une des villes les plus belles et mystérieuses au monde. Se perdre pour retrouver, voilà le mot d´ordre. Les cartes conçues répondent, avec la même fidélité, à deux idées: notation statique et mouvement…. 
Horacio Sanchez Fantino et Reynaldo Sietecase
Buenos Aires, mars 2010


Mapa de lata, par Horacio Sanchez Fantino
OJALÁ TA, par Reynaldo Sietecase
Y a-t-il dans le bidonville une porte ouverte au paradis ? Ojalá
L´affranchir serait-il peut-être la fin de tous les malheurs ? Ojalá
Le bidonville est l´Amérique latine. Elle sent l´urine, le soleil absolu, les intempéries, les enfants qui courent, la violence, les petites joies et encore plus.
Le football, les trafiquants, les maîtresses, les putes, les chiens maigres, les bosseurs, les femmes douces, les garçons brûlés par le joint, les curés qui ressemblent à Mugica, les policiers ingrats.
Je suis allé te chercher au cœur du bidonville. Chez un dealer, je suis arrivé par ta ceinture.
Dans les couloirs tortueux, dans la nuit profonde, j´ai poursuivi tes craintes et tes vices.
« Une femme belle et souffrante ne passe pas inaperçue », m´ont dit des vieilles femmes.
« Elle n´est pas là », « n´est jamais venue », m´ont expliqué des vagabonds.
Personne ne savait de tes parcours fugaces. Tu y es allé pour un jour, j´y suis resté.
D´un labyrinthe, on ne sort que par le haut. Du bidonville, on ne sort que par hasard.
Ou dans le cercueil. Mort, on sort.

Pas un seul mot de plus....