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2 mars 2011

Cimetière de La Recoleta à Buenos Aires. Du soleil et de la quiétude




Bien que je le connaisse depuis longtemps, c´est l´année dernière que j´ai fait une longue visite au Cimetière de La Recoleta, le fameux cimetière placé au cœur de l´élégant quartier, à Buenos Aires.

C´est après avoir visité le cimetière du Père Lachaise à Paris que j´avais eu très envie de parcourir les allées boisées et d´y me perdre à La Recoleta.

La Recoleta est un ancien cimetière fabuleux. Il est situé sur un terrain de cinq hectares environ. Cependant, ses mausolées et ses ruelles peuvent bien résumer l´histoire de mon pays.




Le cimetière reçoit plus de cinq cent mille visiteurs chaque année. Cet intérêt touristique et la valeur de son architecture et de son histoire font de cet endroit l´un des cimetières les plus importants du monde avec le Père Lachaise et le Staglieno de Gênes.

Depuis le mois de janvier 2011 la façade et l´édifice principal viennent d´être renouvelés. Les travaux ont pris plus de dix mois et ils ont été faits par des artisans et architectes spécialisés dans ce type de travail.
Il faut remarquer aussi le bâtiment magnifique de l´église Nôtre-Dame de Pilar, juste à son côté.




Je sais qu´on peut bien faire des visites guidées, mais j´ai choisi d´acheter le plan du cimetière tout simplement. 
C´était génial de marcher tranquillement entre les tombes de ces personnages célèbres de mon pays: des présidents, des écrivains, des musiciens, des artistes et même des généraux.




Après avoir marché assez longtemps j´ai remarqué que j´étais peut-être la seule argentine dans ce lieu respectable. J´écoutais parler l´anglais, le français, l´italien, l´allemand ici ou là. Si j´écoutais l´espagnol c´était avec la cadence des mexicains ou des espagnols.
C´était amusant et bizarre, au moins pour moi.



C´était aussi étonnant de trouver beaucoup de monde qui demandait la tombe de Eva Duarte, la fameuse Eva Perón, "Evita", pour prendre sa photo comme souvenir de voyage.
Je dois avouer que c´est difficile à trouver. Elle est toujours pleine de fleurs, peut-être laissées par ses partisans.
Mis à part sa valeur historique, cette tombe n´a rien d´extraordinaire comme monument.




J´en ai profité pour flâner beaucoup dans les sentiers et découvrir les noms de familles les plus distingués de l´Argentine, même de nos jours. 
En autre, on y trouve les noms de plusieurs des rues de la ville, car elles les ont pris d´après des hauts personnages de l´Argentine de l´époque coloniale.


Je me suis arrêtée un instant devant le mausolée du cher président Raúl Alfonsín, le grand président, le premier que nous avons eu après la récupération de la démocratie. Je l´aimais beaucoup. Il est encore synonyme de démocratie en Argentine, un homme honnête et inoubliable.




Il y avait des mausolées anciens mais magnifiques, appartenant aux familles d´inconnus. 
En fait, le cimetière de La Recoleta compte presque quatre mille tombes, et tout le monde n´est pas célèbre dans cet endroit.


Les tombes et les mausolées sont fantastiques, pleins de détails. J´ai découvert des statues et des vitraux très beaux. Et d´autres très anciens et abandonnés avec le temps.

Je vous remercie de tenir compte de mon avis: connaître Buenos Aires est prévoir assez de temps pour visiter aussi le Cimetière de La Recoleta
Ça vaut bien la peine.

1 avril 2009

Argentine. Adieu mon vieux... Don Raúl Alfonsín


Un mot seulement pour rendre hommage au "Père de la Démocratie Argentine"
Hier est mort Monsieur le Président Raul Ricardo Alfonsín, un grand homme qui a laissé une trace ineffaçable.

Un homme simple, humble et respecté par copains et adversaires.

Il appartenait à une espèce politique étrange, presque en extinction : il était un homme honnête. Et il voulait jusqu´à sa mort l´union entre les argentins.
Quand il est arrivé au gouvernement, on a éprouvé le jour après une nuit longue et profonde. Nous, ma génération, étions très jeunes, et il était notre première fois à avoir le droit à choisir les autorités. À cette époque-là on pensait que, encore une fois, tout serait possible. C´était notre rêve.
Malheureusement, tout ce qui est arrivé après nous a montré que les illusions ne sont que des illusions. Et tous ceux qui sont venus après lui, ne se lui approchaient même pas.
Le porte-drapeau des droits humains, du dialogue et du respect aux institutions de la République est parti pour toujours.
On ne l´écoutera jamais réciter le Préambule de la Constitution Nationale comme une déclaration permanente de principes.

Adieu mon vieux, porte avec toi notre innocence politique, notre jeunesse et notre confiance perdue en la parole.